Fin du quoi qu’il en coûte : FO met en garde
La reprise
de l’économie est patente, conséquences : le quoi qu’il en coûte
a vécu. C’est ce qu’a annoncé le gouvernement, mettant fin le 30 août au dispositif global d’aides publiques aux entreprises tel qu’il existe depuis le début de la crise Covid. Place au sur mesure
pour ceux qui en ont besoin
, précisait le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, rappelant que 240 milliards d’euros ont été mobilisés pour le soutien public aux entreprises depuis mars 2020. Fin août, FO rappelait ses craintes alors que déjà, certaines entreprises ont poursuivi des restructurations et conçu des plans de licenciements malgré la crise. Il faut être attentif à ce qu’une fois consommées les aides publiques, certaines entreprises ne passent à la case licenciements. Voilà pourquoi nous n’avons eu de cesse d’appeler à conditionner ces aides
, et c’est pourquoi nous insistons aujourd’hui pour que les pouvoirs publics surveillent le comportement des entreprises afin de détecter et prévenir les risques
.
Attention au retour de l’austérité
Le fonds de solidarité disparaîtra au 30 septembre (sauf pour les départements d’outre-mer). Déjà, au 1er septembre, l’aide au paiement des cotisations sociales a été supprimée, de même qu’a été abaissé le niveau de prise en charge de l’activité partielle, dont 40 % est désormais assumée par les entreprises. Au 1er octobre, le sur-mesure se traduira par l’extension du dispositif « coûts fixes », en vigueur depuis le 31 mars dernier et consistant en une prise en charge de ces coûts (non couverts par des recettes) pour les entreprises des secteurs (S1 et S1bis) toujours impactés par les restrictions sanitaires, y compris pour celles réalisant moins d’un million d’euros de chiffre d’affaires. L’aide couvre 70 % des pertes d’exploitation pour les entreprises de plus de 50 salariés et 90 % pour celles de moins de 50 salariés.
FO met en garde sur la fin du quoi qu’il en coûte
. Attention à ce que cela ne « devienne pas un quoi qu’il en coûte aux salariés, au prétexte que maintenant il va falloir payer le coût de la crise Covid ». Non seulement FO rejette cette éventualité, mais souligne qu’il est inconcevable qu’à nouveau reviennent les politiques d’austérité, de contraintes sur les services publics
. À venir à l’automne, les projets de lois de finances pour 2022 sont donc à surveiller…