Contre-réformes : l’Ancien Monde n’a pas dit son dernier mot
A près la réforme sur l’Assurance chômage l’an dernier, le gouvernement persistera-t-il dans ses réformes structurelles largement contestées et notamment par FO ? Régulièrement prônées – notamment par la Cour des Comptes –, ces réformes ont montré qu’elles sont décidées à chaque fois au nom de la réduction des dépenses publiques. Et cela particulièrement pour répondre aux règles européennes du pacte de stabilité (suspendues jusqu’à la fin 2022), soit le respect par chaque État membre d’un déficit public n’excédant pas 3 % du PIB. Alors que, depuis le 1er janvier, la France préside l’Union pour six mois, le chef de l’État avait évoqué, en amont, la nécessité d’un retour à une règle commune
, tout en disant son souhait d’un débat sur la règle stricte des 3 %. L’expérience de la crise sanitaire et les moyens à engager pour la transition écologique doivent conduire les États européens à engager des investissements publics, indiquait-il en substance.
Retour d’une réforme des retraites, pour FO c’est non !
Mais les projets de contre-réformes sont-ils oubliés ? Nul ne le dit. Et dès le 4 janvier, adopté en première lecture à l’Assemblée, le projet de loi 3DS acte entre autres d’une différenciation territoriale par le transfert, à la carte ou par expérimentations, de compétences de l’État vers les collectivités locales (routes nationales, lignes ferroviaires…). Sur le plan de l’environnement et de l’urbanisme par exemple, nombre de missions sont menacées, s’indigne la FEETS-FO. 2022 porte aussi la crainte d’un retour d’une réforme des retraites, garnie d’un recul de l’âge de départ. FO a déjà dit son refus d’un tel projet. De son côté, Emmanuel Macron déclarait fin décembre qu’il faudra travailler plus longtemps
. Il évoquait aussi une sortie des régimes spéciaux » pour un « système simplifié
avec trois grands régimes
pour la fonction publique, les salariés et les indépendants
.